LES CHRONIQUES DE MÔRÊ

NOUS NOUS COMPLETONS DANS LA VIE

Vendredi matin, à 7h je suis arrivé à l’université sans mon cache-nez dont le port était pourtant obligatoire. J’étais donc inquiet de me voir refouler à cause du cache-nez puisque c’était le cours de M. Yacouba Traoré. Néanmoins je suis resté jusqu’à l’arrivé du professeur à 8h car mon domicile était loin du site. Lorsque le professeur est rentré, avant même que nous nous asseyions il retorqua: << que celui qui n’a pas de cache-nez sorte>>. C’est en ce moment que mon cœur commença à battre plus fort. Je balayai mon regard sur tout le monde et je remarquai rapidement que chacun en avais. Stupéfaction!
Je m’appretais donc à sortir et moidémoiselle Tioro commenca à diologuer avec moi.
-Môrê, tu n’as pas de cache-nez?
-non non, je l’ai oublié à la maison, repondis-je.
Elle sortit de son cartable un cache-nez neuf et me le tendit. Je le pris avec joie et le fourrai sur mon nez.
Le professeur commença à brancher son projecteur qui refusa de fonctionner. Après avoir essayé en vain, il envoya la cheftaine aller une autre rallonge. Avec la nouvelle rallonge le projecteur ne s’alluma toujours pas. On comprit tout de suite que le problème était au niveau de l’adapteur. Personne dans la classe en avait une rallonge. Je fouillai dans mon sac vu le mien. Et le projecteur fonctionna correctement.
Je me suis alors posons la question:
Et si on m’avais refoulé à cause du cache-nez?
Je compris donc que nous nous completons dans la vie. C’est dans l’entraide que la vie a un sens et que chaque personne arrive à mettre en valeur ses talents.

Soumaïla SAVADOGO,chronique, 22-05-2020 ACE3